D’où vient votre douleur à l’épaule ? Bonne question…
Ou comment ne pas s’en remettre au hasard pour diagnostiquer ses patients
Pour tout traitement, on a besoin de s’assurer de l’origine de la symptomatologie, afin de ne pas rater la cible. Et c’est, de mon point de vue, particulièrement vrai pour une douleur d’épaule.
L’interdépendance avec les régions cervicale, thoracique et peut être même pelvienne ainsi que les douleurs référées et projetées qui s’expriment au niveau de l’épaule complexifient nos choix thérapeutiques et nécessitent d’explorer beaucoup de possibilités quant à l’origine des symptômes afin de ne pas s’en remettre au hasard
Alors existe-t-il un test suffisamment pertinent pour nous orienter rapidement vers le complexe de l’épaule ? Est-il possible d’identifier une partie anatomique, un tendon par exemple, comme étant à l’origine des symptômes ?
Réponse courte : Non ?
Réponse longue : Il existe des moyens de limiter les erreurs stratégiques. On peut, par exemple, demander au patient s’il a, ou a eu, des douleurs cervicales, ou si les postures et les mouvements cervicaux sont en lien avec la symptomatologie de son épaule. De même, on peut effectuer un screening fonctionnel rapide avec une élévation latérale, une élévation antérieure, active et bilatérale de façon à comparer les sensations et les (im)possibilités fonctionnelles.
Le puzzle est complexe..
Ou comment trouver la pièce manquante
Même s’il n’y a pas un test orthopédique miracle, certains tests, éprouvés dans des études avec une bonne méthodologie, présentent tout de même un grand intérêt dans la pratique quotidienne, pour exclure la présence d’une pathologie :
- Le test de Hawkins-Kennedy, par exemple, a une très bonne valeur pour exclure un conflit. Sa sensibilité de 92 et son LR- de 0.18 prouvent bien que si le test est négatif, il est très peu probable que la symptomatologie du patient soit due à l’épaule (merci Chad).
- De même, en cas de doute entre une douleur somatique référée cervicale et une douleur somatique locale d’épaule, il existe une combinaison de tests (décrite dans Kobus et dont la source est ici) qui permet de s’assurer de la présence ou non d’une radiculopathie.
Mais pour être sûr que le patient est porteur d’une pathologie spécifique, on a souvent peu d’outils. Et fréquemment l’apparition d’une douleur lors d’un test ne permet pas d’en interpréter le résultat (ah bah mince alors !).
Ainsi, les tests orthopédiques classiques cherchant à identifier une rupture de coiffe sont particulièrement mauvais pour poser un diagnostic… Aie, du coup, on les jette ?
Non ! On les garde car ils ont une bonne reproductibilité et sont de bons marqueurs d’évolution de la symptomatologie d’un patient (lorsqu’ils varient). Ils sont également connus des médecins et permettent de faciliter le dialogue et la transmission d’informations entre professionnels.
Et Kobus, ça nous aide dans tout ça ?
Eh oui ?
Les différents tests mentionnés dans cette gazette sont présents dans les bilans d’épaule de Kobus App, avec des petits rappels sur la façon de les faire (but, manœuvre, positivité) ! Et tous les bilans sont flexibles, pour accompagner votre raisonnement clinique : en fonction de ce que vous commencez à suspecter chez votre patient, vous pouvez ajouter des items pour creuser et analyser une radiculopathie ou un problème de cervicales, etc… (même en étant parti d’un bilan d’épaule).
Et en plus, on vous prépare une petite surprise (du genre formation) en 2018 pour aller plus loin dans cette démarche de raisonnement clinique (chuuut c’est encore secret) ?
En attendant, vous pouvez explorer le créateur de modèles (interface ordinateur PC / Mac) pour personnaliser entièrement vos bilans et y mettre tous les tests que vous voulez et seulement ce dont vous avez besoin !