Mais moi je fais des trucs et ça marche ?!
Du biais dans le contexte…
On oppose souvent la pratique basée sur les preuves (la fameuse EBP) à la prise en charge individualisée du patient.
Cela nécessite une petite mise au point, car avoir une approche basée sur les preuves, c’est les connaître et les appliquer, au bon moment, à un patient. Or, ça, c’est une prise en charge personnalisée, c’est n=1 !
La pratique kinésithérapique basée sur les preuves, nécessite donc un triptyque : des preuves, un kiné, son patient.
Sans connaissance des preuves, pas de pratique basée sur les preuves… Et sans kiné ou sans patient, pas de pratique tout court, et les preuves ne servent à rien.
Ce triptyque doit s’entendre comme quelque chose d’équilibré au sein duquel le duo patient-thérapeute est fondamental.
Les attentes, les besoins et les croyances du patient sont écoutés. Et le thérapeute montre au patient qu’il l’a entendu en lui expliquant ce qu’il a, ce qu’il peut faire pour lui et les moyens pour améliorer la situation.
Construire ce que l’on appelle une bonne alliance thérapeutique, c’est ça l’EBP !
Et ça, ça s’apprend ! >> une super formation de l’Agence EBP par Benoit Sibileau et Adrien Pallot #AttentionConflitd’IntérêtDéclaré
A cela s’ajoutent, bien entendu, les effets contextuels des thérapies, qui sont bien connus, étudiés et démontrés.
Les résultats cliniques démontrés plus que les théories
Ou quand on t’explique une théorie sous-jacente et que tu fais cette tête !
Les preuves, quant à elles (et la communauté scientifique qui les produit) sont un socle pour le thérapeute.
Voici pourquoi : que penseriez-vous si, aujourd’hui, un thérapeute (lors d’une formation ou lors de l’un de vos stages), réalisait une saignée pour évacuer une humeur (théorie : ici) pour un patient avec une capsulite ?
Je pense que, même si le patient, se relevant de la table après avoir rempli une bassine de sang, vous disait « ah, je me sens plus léger, ça va mieux », vous vous poseriez quelques questions concernant :
1/ La pertinence de la prise en charge (sans doute)
2/ L’effet réel du traitement sur l’articulation concernée : est-ce que les amplitudes ont changé ?
3/ La présence de l’effet contextuel (très probable !)
Et peut-être iriez-vous chercher des preuves (selon la pyramide ci-dessus) afin de confirmer votre intuition (justifiée) de l’absence d’effet intrinsèque de la technique.
Car toute affirmation extraordinaire demande une preuve extraordinaire !
Alors, lorsqu’on vous affirme des exploits thérapeutiques avec telle ou telle technique sur une pathologie :
1/ On doute (raisonnablement)
2/ On cherche (et cela s’apprend)
3/ On se dit que le pouvoir du cerveau humain est impressionnant et que s’assurer d’un bon effet contextuel c’est cool quand on (le thérapeute) en est conscient
Et Kobus, c’est EBP ?
Et oui ! Dans Kobus, on vous propose des modèles de bilan de base mais ceux-ci sont entièrement flexibles (grâce aux items à rajouter avec le bouton + ou avec le Créateur pour personnaliser vos propres modèles) justement pour s’adapter à vous et à vos patients (le fameux duo).
Et on rend les preuves les plus accessibles possible : avec la bibliographie (disponible dans les Paramètres de l’appli) et avec le classement des tests (selon leur pertinence clinique) qui arrive bientôt dans l’application.
Bref, avec Kobus, c’est vous le boss de l’EBP
Si vous avez envie de nous suggérer des sujets à aborder, n’hésitez pas !
Bonne semaine à tous de la part de toute l’équipe Kobus.
Très bonne approche
Merci de promouvoir l’evaluatIon et les bilans