Les stats, on n’en fait pas une montagne

C’est comme la neige, un peu froid au début mais cool quand même !

Connaître et reconnaître les meilleurs tests diagnostiques, ça s’apprend; et ce, de plein de manières différentes : de la simple intervention lors d’un congrès (celui d’OMT France ici), aux formations dédiées les abordant (avec C.Cook au hasard ^^), jusqu’à certains masters (en recherche clinique par exemple).

Pour le clinicien non chercheur moyen, il faut des outils simples et rapides afin d’évaluer la pertinence d’un test. Bien sûr, on pourra toujours discuter de la méthodologie des études, de la taille et du type d’échantillon, de la pertinence du standard choisi, mais parfois il faut laisser la communauté scientifique faire son boulot et pendant ce temps-là profiter de ses week-ends au ski (ou ailleurs ^^).

Donc un bon test c’est quoi ?
Il faut que le test soit valide, c’est-à-dire, qu’il teste bien ce qu’il est censé tester : en gros peut-on lui faire confiance ? Idéalement, on l’évalue en le comparant à ce qu’on appelle un gold standard, qui est le test capable d’identifier parfaitement la présence ou non de la maladie, s’il y en a un.

Il doit être également fiable, reproductible en intra-opérateur (la répétition donne le même résultat), et inter-opérateur (la reproduction par un autre thérapeute donne le même résultat).

Pour cela, il doit donc être décrit dans la littérature, de façon à ce que la communauté se l’approprie et l’étudie. Et nous, pendant ce temps-là, on dévale les pistes par exemple 

Le groupe Facebook pour les infos sur les masters en kiné

Quand les scientifiques bossent pour nous

Et qu’on a envie de leur faire un câlin 

Les études nous donnent des valeurs, kappa, sensibilité, spécificité, les valeurs de prédiction positives et négatives, les ratios de vraisemblance positifs et négatifs. Voici un résumé des points à retenir :

  • Kappa > 75% :  le test est fiable
  • Sensibilité et spécificité : plus leurs valeurs sont hautes (proches de 1), meilleur est le test.
  • Le ratio de vraisemblance positif : supérieur à 5, il montre une augmentation respectable de la probabilité que le patient ait la maladie.
  • Le ratio de vraisemblance négatif : inférieur à 0.2, il montre une augmentation respectable de la probabilité que le patient n’ait pas la maladie.

Un exemple avec le Lachman (d’après Cooperman et Al):

  • Le kappa est de k=0.19 en Inter-examinateur et de k= 0.51 en Intra-examinateur pour un résultat positif ou négatif au test.
  • La sensibilité est de 0.82 et la spécificité de 0.97 (d’après Katz et Al).
  • Et les ratios de vraisemblances positifs de 27.3 et négatifs de 0.19.

Ce qui en fait un bon test quand il est positif (spécificité élevée) : dans ce cas, votre patient a de fortes probabilités d’avoir une lésion du croisé antérieur.

Il faut retenir que chez un patient, lorsque l’on émet une hypothèse diagnostique, la méthode scientifique voudrait que l’on cherche à éliminer cette hypothèse en utilisant :

  •  un test sensible avec un bon ratio de vraisemblance négatif afin de s’assurer que, si le patient a un test positif, on augmente la probabilité qu’il ait la pathologie. Si un test sensible est négatif, il nous permet d’exclure la présence de la maladie, à retenir avec l’acronyme : Sen-N-Out
  • un test spécifique et si celui-ci est positif également, il nous permet d’inclure la maladie à retenir avec l’acronyme Spé-P-In

Notre hypothèse est confirmée, et donc notre niveau de certitude diagnostique aura augmenté fortement.
Nous ne nous lancerons pas ainsi dans un traitement coûteux ou inutile pour le patient, la société, l’image de notre profession (cf “choisir avec soin” ici).

Une infographie qui résume tout ça

Et en pratique, dans Kobus ça donne quoi ?

En plus des explications des tests déjà présentes dans l’appli, on vous prépare un classement des tests selon leur pertinence clinique, pour vous aider à aller encore plus loin dans votre pratique, à intégrer plus facilement toutes ces données de la recherche et surtout, à faire vos choix de prises en charge de façon la plus éclairée possible 🙂

C’est ça notre démarche EBP chez Kobus : vous renseigner sur la valeur des preuves et sur leur pertinence pour votre patient !

Et voilà encore une raison pour essayer Kobus ce mois-ci !

Bonne semaine à tous !

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